Arrivée à Fordhiver

Je crois que je n'ai jamais passé aussi peu de temps dans une châtellerie en Bordeciel. Ce n'est pas difficile : Fordhiver est une ville fantôme. Le problème avec cette ville est qu'elle a lourdement souffert de la réputation qu'a la magie en Bordeciel. L'Académie de Magie est rattachée à Fordhiver et est loin d'être appréciée par la communauté qui l'entoure. La ville a été victime d'une terrible catastrophe naturelle il y a une dizaine d'années, les falaises se sont effondrées emportant dans leur chute la majorité des maisons et citoyens de la ville. Or, l'Académie, se trouvant en plein coeur des falaises effondrées, n'a subit aucun dégât. les mages de l'Académie furent alors accusés d'être à l'origine du désastre, et depuis, Fordhiver demeure dans l'ombre de ce terrible drame.

Chapitre II - Le Sang sur la Glace

De base, je ne voulais pas m'arrêter sur cet épisode. Le fait est que Vendeaume était victime d'une série de meurtres depuis quelques jours déjà, et l'assassin ne s'attaquait qu'aux femmes, les dépècent, le tout en pleine nuit. M'occuper de ce genre d'affaire n'a jamais réellement été mon dada, de plus, les gardes ont généralement les informations et possibilités nécessaires pour s'occuper des enquêtes. 

Je me suis retrouvé -je ne me souviens plus comment- à m'occuper personnellement de cette enquête. Après quelques recherches et conseils de citoyens de Vendeaume, j'ai découvert que le mage de la cours était derrière tout cela. L'homme arrêté, je retourna à mes occupations quotidiennes.

Mais quelques jours plus tard, le corps d'une femme fut découvert un matin au beau milieu de la place principale. Le tueur avait encore frappé.

A partir de là, je n'avais pas le choix. Je me suis rendu compte que les preuves qui étaient contre le mage n'étaient que des indices qu'il avait récolter pour enquêter lui-même sur l'affaire. Sans plus attendre, je me rendis à la cellule où était enfermé l'érudit afin de présenter mes excuses et demander son aide. Après de vagues échanges, il me conseilla de surveiller, toute la nuit, une certaine rue un jour précis qu'il m'indiqua. 

Une longue nuit m'attendait donc. Deux jours plus tard, je vagabondais silencieusement à travers les rues du quartier où le tueur devait frapper. Après 5 heures à pester calmement contre le froid, je fus alerté par un son semblable à celui d'une dague que l'on dégainait. Un coup d'oeil sur la place d marché, et un homme armé s'avançait lentement derrière une femme qui se préparait à travailler tôt. D'un puissant coup de lame, je mis l'homme au sol. Le tueur était neutralisé.

La suite se déroula tranquillement : le mage de la cour fut libéré et je reçu les remerciements du chambellan d'Ulfric.

Ma première aventure à Vendeaume fut la requête de l'alchimiste Nurelion. Celui-ci désirait honorer pleinement l'insigne de sa boutique "La Fiole Blanche" en retrouvant ledit objet perdu dans un donjon auprès de la ville. Quête classique, s'il en est. J'accepta sans soucis sa demande et parti à nouveau sur la route en direction du donjon concerné.

Plusieurs draugrs eurent tort de s'opposer à moi dans les tréfonds des cavernes. Mais à part cela, je n'ai rien d'intéressant à ajouter. Ce fut une quête banale sans aucune réelle difficulté ni objet intéressant. Cela était sans doute dû au fait que j'étais déjà passé par là, car ces tertres sont toutes similaires en Bordeciel. Puis, lorsque j'élimina de Tyran draugr, je fis le constat que le Mur Draconnique m'avait déjà transmis son savoir ancestral, confirmant l'idée que j'étais déjà passé par ici auparavant.

Il ne me manquait plus à ouvrir à un passage secret en versant une étrange mixture que m'avait concocté Nurelion. Cette mixture, une fois versé dans un certain récipient du donjon, devait me permettre d'ouvrir un passage secret où était caché la célèbre Fiole Blanche tant convoitée par les alchimistes.

L'objet en ma possession, il me restait simplement de le rendre à son nouveau propriétaire.

Une fois de retour chez Nurelion, celui-ci me passa un savon sans que j'en comprenne réellement la raison. C'est son assistant qui calma la tension et me rendit ma récompense.

Artorix 

Chapitre I - La Fiole Blanche

Chapitre II - Le Sang sur la Glace

Artorix

Il était à présent temps de voyager à nouveau à travers les vastes contrées de Bordeciel. La Crevasse ne m'étant plus du tout très accueillante (à se demander si elle l'avait vraiment été...) je songeai à chevaucher droit vers l'Est,  à l'autre extrémité de Bordeciel. Et après un petit coup d'oeil sur ma carte, je n'hésita point un instant : Il était temps pour moi de me rendre à Vandeaume où siégeait Ulfric Sombrage afin de mieux faire connaissance avec lui et pourquoi pas intégrer la rébellion contre l'Empire qui m'a bien montré ses bavures depuis mon arrivée dans ce monde.

Le voyage fut long mais assez mouvementé. Après deux jours de chevauchée, j'arrivais enfin aux portes de Vandeaume au beau milieu de la troisième nuit de voyage. La ville était véritablement sublime. D'un blanc presque macabre, mais étrangement si enchanteur. J'ai déjà entendu beaucoup de mal des citoyens de Bordeciel disant que Vandeaume était une ville trop abrupte et mal construire. Mais ce côté rustique me plaisait bien, et au moins, à l'intérieur des bâtisses, les gens ne se plaignaient pas du froid, car malgré tout, la pierre conservait très bien la chaleur de la cheminée. Néanmoins, il y avait un malaise vis-à-vis des Elfes Noirs. Ils se plaignaient d'être placardés dans le quartier le plus miteux de la ville... Mais lorsqu'on s'y intéresse un peu plus, on se rend rapidement compte qu'il n'y a pas vraiment de coupable dans cette "stigmatisation" des Elfes Noirs. Les Nordiques se plaignent qu'ils volent leur boulot et leur lieu de vie. mais en retour, les Elfes Noirs se plaignent de ne pas être apprécié, voir même, rejeté par les Nordiques. Là, c'est surtout les rumeurs de la rue qui sont responsables de cette stigmatisation. Car au final, Vandeaume a été la première ville à accueillir les Elfes Noirs après le désastre du volcan de Morrowind qui a poussé à leur migration vers Bordeciel. Et ça, c'est important de ne pas le négliger. Ulfric leur a certes laissé un quartier uniquement dédié à eux, mais il aurait très bien pu les rejeter simplement et refuser de les loger. Et puis, s'ils se plaignent de l'état de leur quartier, ils oublient que Vendeaume n'est pas la ville la plus confortable de Bordeciel. Ce quartier n'a pas été construit à l'arrache uniquement car ils n'étaient pas Nordiques, mais car il était ancien et surtout propre à l'architecture générale de la ville.

Une fois le tour de la ville effectué, je me rendis à la cour royale où se tenait Ulfric Sombrage. Face au roi, un long échange entre lui et moi eu lieu. On parlait de tout, d'abord de la catastrophe de helgen avec le mystérieux dragon noir, mais très vite, nos sujets de conversation ont rapidement tourné vers la situation politique de Bordeciel. J'admirais pleinement Ulfric. Il était d'un calme impérial et hurlant de réalisme. Ses opinions vis-à-vis de l'Empire actuel confirmaient bien mon acquis à ce sujet lors de mon voyage. L'Empire n'a pas la stabilité nécessaire pour se procurer Bordeciel. Très fragilisé par le Traité de l'Or Blanc imposé par les Haut-Elfes du Thalmor qui sont, d'une certaine façon, les possesseurs de Bordeciel, l'Empire ne parvient pas à trouver sa place au Haut Nord. Selon Ulfric, il était inadmissible que Bordeciel voit ses traditions écartelées par le bras de fer titanesque entre l'Empire et le Thalmor. Seule son indépendance pouvait sauver Bordeciel au risque qu'elle ne perde pleinement son identité.

Les Sombrages m'attendaient.

La Symphonie de Guerre n'était pas prête de s'achever en Bordeciel.